BUREAUX

Des chercheurs de l'université de Berkeley, Californie, ont étudié l'interrelation entre la qualité d'un environnement intérieur et la performance de l'occupant, et calculé le bénéfice économique résultant.

Les chercheurs ont en fait été capables de montrer qu'augmenter le débit d'air dans les bureaux pourrait conduire à une augmentation des niveaux de performance jusqu'à 4% (fig. 1). Les résultats concernant la satisfaction des occupants de la pièce sont cependant nettement plus intéressants, vu que leurs attentes et leur constitution générale influent grandement sur leur perception de la qualité de l'air de la pièce. Plus le débit d'air est élevé, plus les gens sont satisfaits et cela, significativement (fig. 2). C'est un aspect extrêmement important vu que la motivation et le bien-être, mais également le taux d'absentéisme pour cause de maladie (diminution allant jusqu'à 35%), corrèlent en grande partie avec la satisfaction des employés.

Et pourtant, la modernisation des systèmes de ventilation et d'air conditionné est souvent repoussée sachant qu'elle encourt des coûts d'investissements élevés. Augmenter le débit d'air neuf est également souvent retardé à cause d'une consommation d'énergie plus élevée.

L'impact d'un air de bureau de qualité sur l'économie d'une nation ne peut être nié. Le chercheur américain William J.Fisk a mené une analyse des coûts et bénéfices et a été capable de prouver que le bénéfice économique excède de loin l'investissement dans la qualité de l'air ambiant. Des études suggèrent que si tous les immeubles de bureaux aux États-Unis étaient remis à neufs (débit d'air réglé à 10l/s et par personne, température maximum de 23°C en hiver, et autres mesures techniques), le bénéfice annuel aux USA, grâce à de meilleures performances au travail et moins d'absences pour cause de maladie, se chiffrerait à 20 milliards de dollars US.

Le critère le plus important lors d'un choix entre un système tout air et un système air-eau est évidement le prix de revient, en plus de l'exigence d'air neuf [en m3/h.m2] et la charge de refroidissement [en W/m2]. Si l'on prend en compte le gain de place, les différences liées aux coûts du cycle de vie pour les systèmes tout air et les systèmes air-eau sont faibles.

Dans une pièces avec de nombreux occupants, on ne peut obtenir une bonne qualité d'air qu'avec un débit d'air neuf suffisant tenant compte de ce nombre d'usagers. C'est un argument courant en faveur d'un système tout air classique.

Les bureaux modernes et les bâtiments administratifs intègrent de nombreux équipements techniques et présentent souvent de grandes surface vitrées. La chaleur émise par l'équipement ajoutée au gain solaire des larges fenêtres peut considérablement réchauffer une pièce sans que la qualité de l'air ne soit affectée par la contamination.

Un système tout air aurait besoin d'un large débit d'air pour refroidir de telles pièces, entraînant des dépenses élevées pour le traitement de l'air et son transport. Dans ce cas, les systèmes air-eau et les systèmes de ventilation décentralisés avec une batterie à eau chaude constituent le meilleur choix, sachant que la capacité de réchauffement et de refroidissement de ces systèmes sont indépendants du débit d'air neuf. Un avantage supplémentaire des système air-eau est que l'énergie thermique est transportée plus efficacement par l'eau que par l'air, de telle sorte que moins d'énergie et moins d'espace sont requis pour offrir la même capacité de chauffage et de refroidissement.

Energie renouvelable pour la ventilation et le conditionnement d'air
Les stratégies de ventilation et de conditionnement d'air de pointe jouent un rôle important dans la stratégie de réduction des émissions carbone. Les technologies d'exploitation de sources d'énergie renouvelables telles l'énergie solaire, l'énergie géothermique, le free-cooling, la récupération de chaleur et de l'air pollué, pourraient, à elles seules, suffire à contribuer jusqu'en 2020 à hauteur d'environ 9% à l'objectif de protection du climat de l'Allemagne.

Les valeurs d'énergie primaire pour les bâtiments avec des performances énergétiques différentes :
Les économies potentielles pour des immeubles de bureau sont considérables quand des systèmes de ventilation et d'air conditionné de pointe sont utilisés et quand les composants obsolètes sont remplacés.

Lorsque l'on choisit un diffuseur d'air, l'emplacement exact de l'installation est tout aussi important que la charge frigorifique d'une pièce. Si l'on compare un système de ventilation à une chaîne, les diffuseurs seraient les maillons essentiels pour un confort thermique. Ils sont supposés assurer que la zone occupée répond aux exigences strictes du confort thermique. La ventilation est perçue comme idéale si vous ne pouvez ni l'entendre ou la sentir.

Ventilation à flux mélangé ou à déplacement d 'air ?
Avec une ventilation à flux mélangé, une température et une diffusion d'air uniformes sont rapidement atteintes. L'air soufflé est évacué à une vitesse de 2 à 5 m/s, se mélange avec l'air ambiant et dilue la concentration de contaminants sur son passage. La ventilation à flux mélangé peut accomplir des taux de renouvellement d'air plus élevés et une meilleure purge de la pièce. C'est la solution préférable pour les zones avec un haut niveau d'occupation et pour les zones où le système d'air conditionné est aussi utilisé pour le chauffage.

La ventilation à déplacement d'air est caractérisée par de faibles vitesses d'air, peu de courants d'air et une grande qualité d'air dans la zone de séjour. L'air soufflé est évacué dans le local à une faible vitesse et le plus près possible du sol ; ceci se traduit par une bassin d'air neuf sur toute la surface du sol. La convection de personnes et d'autres sources de chaleur fait monter l'air neuf de la réserve et crée des conditions confortables dans la zone de séjour.

Déplacement d'air induit
Un déplacement d'air induit combine les avantages des deux types de ventilation. L'air soufflé s'élève dans la zone proche des diffuseurs à déplacement d'air avec une vitesse de 1 à 1,5 m/s et se mélange à l'air ambiant. Une fois que l'impulsion du jet disparaît, il se transforme en flux à déplacement d'air. En raison de faibles niveaux de turbulences, la ventilation à déplacement d'air induit et la ventilation à déplacement d'air répondent toutes deux aux besoins de l'air ambiant de catégorie A.

Les systèmes de ventilation centralisée VS décentralisée
La ventilation centralisée requiert un réseau de gaines et donc de l'espace. Cet espace n'est généralement pas disponible en cas de rénovation. Dans de telles situations, les unités de façade décentralisée sont l'alternative parfaite à la fois pour les rénovations et les nouveaux bâtiments. Le raccordement à l'air neuf est fourni par les ouvertures de ventilation dans le système de façade ou le mur extérieur. La ventilation décentralisée et les unités de climatisation sont adaptées aux pièces avec une profondeur ne dépassant pas sept mètres, suivant l'aménagement de la pièce et du mobilier.